À Lubumbashi, on estime
qu’en moyenne une famille dépense 240 $ USD par année pour la prise en charge
du paludisme ; cette maladie transmise par les moustiques anophèles a donc des
répercussions non négligeables sur le panier de la ménagère. Pour limiter ses
dégâts, un accent particulier doit être mis sur la prévention.
Tous les 25 avril, le
monde célèbre la journée mondiale de lutte contre le paludisme ; pour cette
année, le thème choisi par l’OMS est : « prêts à vaincre le paludisme ».
Cette maladie, transmise par les moustiques femelles de type anophèle, fait
beaucoup des dégâts dans les zones endémiques telles qu’en RDC.
Le paludisme appauvrit les
ménages
Dans la pratique quotidienne
de ma profession médicale, je rencontre des situations où plusieurs membres
d’une même famille sont hospitalisés pour cause du paludisme. Mais je ne savais
pas estimer le coût financier que pouvait représenter pour un foyer cette prise
en charge.
Michel Mbengya, économiste
et blogueur, dans son billet intitulé « ces 3 maladies qui nous rendent pauvres »
(à lire) estime qu’en moyenne une famille à Lubumbashi dépense 240 $ USD
par année pour la prise en charge du paludisme, soit 20 $ USD par mois. C’est
beaucoup, surtout lorsqu'on considère que, dans un pays comme le nôtre,
beaucoup vivent avec moins d’un dollar par jour.
La prévention, avant la
prise en charge gratuite
Certes les responsables
politiques, avec l’aide bien sûr des partenaires, doivent mettre des moyens
pour, entre autres, rendre gratuite la prise en charge du paludisme sur toute
l’étendue du territoire national ; et avant que cela arrive, la population
elle-même peut participer à la lutte contre le paludisme, par le moyen de la prévention, et lutter
donc contre ses conséquences dont l’appauvrissement des ménages.
On ne le dira jamais assez,
l’assainissement de l’environnement immédiat est d’une importance capitale, car
il permet de priver le moustique de son auberge et donc de réduire ses chances
de se multiplier. À ceci doit s’ajouter la pulvérisation de l’insecticide à
l’intérieur des habitations et l’utilisation des moustiquaires imprégnées pour
toute la famille. Les femmes enceintes qui suivent les consultations prénatales recevront
un traitement antipaludique préventif ainsi que les enfants de moins de deux
ans lors de séances de vaccination. Ces mesures coûtent moins chers que la
prise en charge du paludisme.
La population qui subit
chaque jour les conséquences néfastes du paludisme doit prendre conscience du
grand rôle qu’il a à jouer dans le combat contre cette endémie, et commencer
sans attendre à mettre en application les mesures préventives nécessaires.
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